Avec « Je ne suis pas seul à être seul » Jean-Louis Fournier, qui peut être affublé allègrement de plusieurs casquettes, revêt dans ce récit, tantôt celle de l’écrivain avec une touche de mélancolie, tantôt celle de l’humoriste. C’est un doux mélange, difficile à segmenter.
L’auteur s’épanche sur la solitude. Fait un constat parfois amer des vicissitudes que peut entrainer cet état. Il nous surprend. Se compare à un poisson rouge dans un bocal…. Il est seul et rouge, le poisson rouge. Il parle de ses proches devenus lointains. De la communion des mots : veuf et seul. De la méfiance engendrée par les personnes sans compagnie. S’ils sont seuls, il y a une raison. De ce délinquant qui a tout fait pour aller en prison pour enfin rencontrer des gens. Manque cruel de chance, on l’a mis à l’isolement !
Pierre Desproges dira : « Jean-Louis est un fou chiffonné, cerné d’angoisses existentielles pour qui tout allait bien jusqu’au jour maudit où il est né ».
Son dernier ouvrage mérite d’être lu.
Je ne suis pas seul à être seul / Jean-Louis Fournier. - J.-C. Lattès. - 186 p.
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