Suzanne Vega – Nine objects of desire - 78/76 VEGA

Je m’assieds le matin Chez Tom, dans le coin.

J’attends au comptoir que l’homme me serve du café.

Il remplit ma tasse seulement à moitié.

Et avant même que je puisse protester.

Il regarde par la fenêtre.

Quelqu’un entre.

C’est une femme. Elle s’appelle Suzanne, je crois. Elle secoue son parapluie.

Et je regarde de l’autre côté, gêné par sa beauté. Je ne veux pas qu’elle me voit

J’ouvre le journal, c’est l’histoire d’un acteur qui est mort.

C’est alors que j’ai l’impression que quelqu’un m’observe. Je relève la tête. Il y a cette femme

à l’extérieur qui regarde à l’intérieur. Me voit-elle ?

Non, elle ne peut pas vraiment me voir. Car elle regarde son propre reflet. Et j’essaye de ne pas remarquer qu’elle se recoiffe. Alors que ces cheveux sont devenus humides.

Oh, cette pluie continuera toute la matinée. Pendant que j’écoute Tom’s Diner de Suzanne Vega, cette fameuse chanson a capela.

Je finis mon café, c’est l’heure d’aller prendre le train.

Suzanne Vega, texte de la chanson Tom’s Diner, adapté pour l’occasion.